Jules Renard

– Jules Renard –

écrivain et auteur dramatique français, né le 22 février 1864 à Châlons-du-Maine et mort le 22 mai 1910 à Paris (Wikipédia)

✅ dernière mise à jour : mercredi 31 janvier 2024

Au théâtre, personne n’obtient rien de ce qu’il veut, ni des acteurs, ni du décorateur, ni du public, ni de soi-même.
extrait de son journal, en date du 1er avril 1903

C’est à se prendre la tête dans les mains, et à la lui jeter à la figure.
extrait de son journal, en date du 22 juillet 1903

C’est en pleine ville qu’on écrit les plus belles pages sur la campagne.
extrait de son journal, en date du 25 novembre 1887

Chacun trouve son plaisir où il le prend.
extrait de son journal, en date du 15 juin 1887

Chez moi, un besoin presque incessant de dire du mal des autres, et une grande indifférence à leur en faire.
extrait de son journal, en date du 23 octobre 1887

Christianisme : hérésie de la religion juive.
extrait de son journal, en date du 5 décembre 1903

Coccinelle: une petite tortue qui tout à coup s’envole.
extrait de son journal, en date du 12 juillet 1903

Dans la bonté des choses le coquillage voisine avec le caillou.
extrait de son journal, en date du 27 décembre 1887

Elever la boulangerie à la hauteur d’une institution nationale : pain gratuit et obligatoire.
extrait de son journal, en date du 21 octobre 1887

Gâteaux fades qui font apprécier le pain.
extrait de son journal, en date du 30 mars 1903

Il avait plus de cheveux blancs que de cheveux.
extrait de son journal, en date du 15 décembre 1887

Il faut opérer par la dissociation, et non par l’association des idées.
Une association est presque toujours banale.
La dissociation décompose, et découvre des affinités latentes.

extrait de son journal, en date du 24 janvier 1890

Il m’est plus facile de ne rien dépenser que de dépenser peu.
extrait de son journal, en date du 23 novembre 1903

Il y a des gens si ennuyeux qu’ils vous font perdre une journée en cinq minutes.
extrait de son journal, en date du 1er février 1903

J’ai fait des vers comme un héros fait des exploits. C’est à vous de les dire, non à moi.
extrait de son journal, en date du 4 octobre 1887

L’odeur d’un coquillage putréfié suffit pour accuser toute la mer.
extrait de son journal, en date du 9 août 1887

La femme parle toujours de son âge et ne le dit jamais.
extrait de son journal, en date du 14 juillet 1889

La littérature n’a pas le pouvoir de faire de l’émotion avec ce qui n’en est pas.
extrait de son journal, en date du 10 octobre 1903

Le travail pense, la paresse songe.
extrait de son journal, en date du 27 décembre 1887

Les feuilles tombent et roulent à terre leur reste de vie.
L’une d’elles a l’honneur d’être poursuivie par mon petit chat.

extrait de son journal, en date du 10 octobre 1903

Les feuilles s’offrent à la pluie comme des langues.
extrait de son journal, en date du 28 septembre 1903

Même pas assez de défauts pour être intéressant.
extrait de son journal, en date du 5 décembre 1903

On remporte sur soi de toutes petites victoires qui reculent à peine les grandes défaites.
extrait de son journal, en date du 26 septembre 1903

Quand on regarde trop les étoiles, elles finissent par être insignifiantes.
extrait de son journal, en date du 22 juillet 1903

Quand on se réjouit d’être jeune, et qu’on remarque qu’on se porte bien, c’est la vieillesse.
extrait de son journal, en date du 2 mars 1903

Quand un homme ne parle que de ce qu’il sait, il a toujours l’air plus savant que nous.
extrait de son journal, en date du 22 juillet 1903

Rester à l’affût de son esprit, la plume haute, prêt à piquer la moindre idée qui peut en sortir.
extrait de son journal, en date du 3 novembre 1887

S’évanouir, c’est se noyer à l’air libre. Se noyer, c’est s’évanouir dans l’eau.
extrait de son journal, en date du 13 décembre 1887

Si d’une discussion pouvait sortir la moindre vérité, on discuterait moins.
Rien d’assommant comme de s’entendre : on n’a plus rien à se dire.
extrait de son journal, en date du 24 octobre 1887

Si gracieuse que les chats mêmes la détestaient.
Extrait de son journal, en date du 19 août 1903

Son cœur délaissé, abandonné, isolé, plus seul qu’un as de cœur au milieu d’une carte à jouer.
extrait de son journal, en date du 29 juillet 1887

Tes larmes brillent sur ta joue comme la pluie sur l’oiseau.
extrait de son journal, en date du 10 janvier 1903

Un mot si joli qu’on le voudrait avec des joues, pour l’embrasser.
extrait de son journal de 1888

Une vieille, toute chiffonnée par le temps.
extrait de son journal, en date du 6 janvier 1903

Vous êtes comme quelqu’un qui demanderait du café bouillant et le laisserait refroidir.
extrait de son journal de 1887

Vous êtes ici comme chez vous, mais n’oubliez pas que j’y suis chez moi.
extrait de son journal, en date du 7 octobre 1903

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